Face au sous-financement, le parquet de Namur met la pression sur l'État
Le 21/05/2025 à 12:01
Points Clés
- Le parquet de Namur suspend les amendes routières et confiscations en réponse au sous-financement de la justice.
- Le parquet de Namur génère environ 40 millions d'euros par an uniquement en amendes routières.
- Les magistrats dénoncent la réforme des pensions et le manque de ressources pour lutter contre la criminalité.
- La Justice belge coûte 1 milliard d'euros par an à l'État mais en rapporte plus de 500 millions.
Face au sous-financement chronique de la justice et à la réforme contestée des pensions des magistrats, le parquet de Namur passe à l'action. Il annonce la suspension graduelle des amendes routières, des confiscations et des amendes administratives.
Le procureur du Roi, Étienne Gaublomme, dénonce une situation qui mène au découragement et au burn-out du personnel judiciaire. Les magistrats peinent à se former aux nouvelles technologies et à la législation, alors que les enquêtes deviennent plus complexes.
Le parquet namurois, qui génère environ 40 millions d'euros par an en amendes routières, compte utiliser ce levier financier pour faire pression sur l'État. À l'échelle nationale, la Justice coûte environ 1 milliard d'euros annuellement mais en rapporte plus de 500 millions.
Cette action vise à alerter sur l'attractivité décroissante de la magistrature et l'impact du sous-financement sur l'indépendance de la justice, compromettant sa capacité à protéger les citoyens et à soutenir les victimes.