De Wever souhaite modifier l'interprétation de la Convention des droits de l'homme pour faciliter les expulsions
Le 28/05/2025 à 21:01
Points Clés
- Bart De Wever a signé une lettre avec d'autres dirigeants européens concernant l'interprétation de la Convention européenne des droits de l'homme.
- Le Premier ministre belge pointe que 1/3 des prisons sont occupées par des personnes sans titre de séjour.
- L'article 3 de la Convention, interdisant la torture et traitements inhumains, est particulièrement visé.
- De Wever affirme que la Convention de 1950 n'est plus adaptée pour l'expulsion des criminels en séjour illégal.
Le Premier ministre belge Bart De Wever a défendu sa signature d'une lettre contestée concernant la Convention européenne des droits de l'homme. Il affirme que cette démarche ne constitue pas une attaque contre l'État de droit, mais vise à adapter l'interprétation d'un texte de 1950 aux réalités actuelles.
De Wever souligne particulièrement les difficultés rencontrées pour expulser les criminels en séjour illégal, citant notamment que le tiers des prisons belges est occupé par des personnes sans titre de séjour. Selon lui, cette situation génère une frustration croissante au sein de la population et érode la confiance dans les institutions.
L'article 3 de la Convention, qui interdit la torture et les traitements inhumains, est particulièrement visé par cette remise en question. Cette position a suscité de vives réactions de l'opposition, certains accusant le Premier ministre de mépriser la justice.
De Wever maintient que sa démarche vise à renforcer la coopération entre les différents pouvoirs et à restaurer la confiance dans l'État de droit, tout en reconnaissant l'importance historique de ces traités dans l'établissement des droits de l'Homme en Europe après la guerre.