Conflit politique sur la taxe des plus-values : le CD&V veut protéger l'épargne-pension déjà taxée
Le 01/06/2025 à 15:33
Points Clés
- Le gouvernement fédéral prévoit une taxe sur les plus-values des actifs financiers, avec un accord visé pour le 1er juillet.
- 4 millions de Belges utilisent l'épargne-pension, qui est déjà taxée en Belgique.
- Selon le CD&V, un épargnant pourrait payer plus de 7.000€ supplémentaires à l'État sur une carrière d'épargne-pension.
- Le dossier est politiquement lié à la limitation des allocations chômage dans le temps.
Le gouvernement fédéral prépare l'introduction d'une taxe sur les plus-values des actifs financiers, avec un accord attendu pour le 1er juillet. Le CD&V, par la voix de Sammy Mahdi, s'oppose fermement à l'inclusion de l'épargne-pension dans cette nouvelle taxe.
Le parti argue que l'épargne-pension est déjà taxée en Belgique et qu'une double taxation pourrait coûter plus de 7.000 euros supplémentaires aux épargnants sur une carrière complète. Cette mesure affecterait environ 4 millions de Belges.
Le dossier est politiquement sensible car il est lié à la limitation des allocations de chômage dans le temps, soutenue par le MR et la N-VA. Les partis divergent sur la définition des "épaules les plus larges" à taxer.
Maxime Prévot, ministre des Affaires étrangères, met en garde contre la multiplication des exceptions qui risquerait de transformer la taxe en "gruyère", tandis que le MR ne réclame plus l'exonération pour les investissements de plus de dix ans, à condition que la classe moyenne soit épargnée.